Photos, livres, aventures.

Droit de réponse


















N
otre ami B.C., l'éditeur lent, nous a fait suivre aujourd'hui une vidéo des plus intéressantes.
Il s'agit d'un extrait de la regrettée émission Droit de réponse, animée par Michel Polac, consacrée ce jour-là à la disparition de Charlie Hebdo et à la place de l'humour dans la presse.

On est en juin 1982, tout le monde fume, picole et s'engueule sur le plateau. Il faut dire que parmi les invités, on ne compte pas beaucoup de caractères faciles et bien des passionnés: Gainsbourg, Cavanna, Jacques Sternberg, Desproges, Renaud, Wolinski, Jean-François Kahn... toute une pléiade pas toujours à l'écoute de leur prochain.

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extrait de l'émission
(malheureusement le son est très mauvais, ce qui contribue à renforcer l'aspect préhistorique de ce début d'années 80)







Bill Clinton et moi






















L'
autre jour, j'écrivais à une amie pour lui faire part de mes dernières aventures étasuniennes, lorsque tout d'un coup, par bravade, je glissais dans ma lettre que j'avais mangé à la même table que Bill Clinton. Comme ça, mine de rien. 
Aussi surprenant que cela puisse paraitre, c'est absolument vrai.

Néanmoins, je dois avouer que j'ai omis de préciser que Bill a mangé à cette table-là en 1995, et moi en 2007.

























Shérif fais-moi peur

















La petite route du comté, la ligne jaune à ne pas franchir devant le magasin général, et les voitures d'un quelconque rallye local, c'était dans le Vermont, et cela ressemble pourtant furieusement au décor de l'une des pires séries américaines des années 70-80, Shérif fais-moi peur (The Dukes of Hazzard). Les amateurs apprécieront.

Si l'on considère que toute une génération a grandi entre ça, Mac Gyver, K2000 et l'Agence tous risques, il ne faut pas s'étonner du niveau de la relève intellectuelle française. (Je dis ça mais je les ai dévorées au kilomètre comme tout le monde).





Cochon d'Allemand
























D'insultes en humiliations, celui que les autres enfants traitent de cochon d'Allemand a rêvé très jeune du jour où il pourrait fuir sa petite ville natale du Danemark.
Tout ça parce que sa mère, en tant qu'Allemande, incarne à elle seule le nazisme et l'envahisseur aux yeux de ses voisins et des commerçants du coin. Mal née, mal intégrée, elle ne fera qu'empirer les choses par fierté, par maladresse et par dépit.
Si Romer règle ses compte dans ce roman, il ne se limite pas à cela pour autant, et à travers le portrait haut en couleurs de sa famille il nous offre une vision du Danemark et de l'Allemagne d'avant, pendant et après la guerre.
Le ton est juste, acéré, sans complaisance ni fioritures et pourtant empreint d'une grande sensibilité. Cochon d'Allemand est un de ces livres qui revisitent l'histoire de l'Europe et nous la montrent par le petit bout de la lorgnette.

De Knud Romer, nous savons fort peu de choses, sinon qu'il est l'auteur d'un essai sur les pastilles de menthe, et qu'il a joué dans Les Idiots de Lars Von Trier.
Le roman de Romer a déjà gagné plusieurs prix et il est actuellement sur la deuxième liste du prix Médicis(1).


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-Cochon d'Allemand, de Knud Romer, Montréal, Les Allusifs, 2007, 180p., 16 euros/21,95$Can.
- (1) Entre Les disparus de Mendelsson, et Central Europe, de Vollman, ça va être serré


Esprit sportif



























Pour bien démarrer la semaine, quoi de mieux qu'un dessin du merveilleux Fred, l'auteur de Philémon*, l'une des BD les plus étranges et poétiques qui aient marqué mon enfance.


Notons que le dessin est extrait des Chefs d'oeuvres de l'humour noir, réunis par Jacques Sternberg.








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* Dont Dargaud a réédité la série complète il y a deux ou trois ans.



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L'autre bord du chemin de croix







































Si le dieu des églises finit parfois par céder ses bancs lors d'improbables ventes de garage, en voici un autre qui semble avoir encore de beaux jours devant lui, à en juger par la taille imposante des statues que le bon peuple élève en son honneur.









Chacun pour soie























Aujourd'hui, on m'a offert un petit livre, c'est donc une bonne journée. Il s'agit du Ludictionnaire (II), de Patrick Coppens, rempli comme le nom l'indique de définitions absurdes.

extrait:

Cocon: chacun pour soie.

Distance: vitesse du refus.

Fumeur: homme mégolithique.

Nulle part: lieu commun.

Ordure: à chaque jour suffit sa benne.

Poésie du terroir: vers de terre.


Etc. C'est gentil et ça ne mange pas de pain, c'est déjà bien.



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- Patrick Coppens, Ludictionnaire II, éditions Triptyque, Montréal, 1990.


Dieu sur le bord de la route







































Plus de boogie woogie dans cette église du Québec.
Pour les amoureux du coin qui seraient lassés de se bécoter sur les bancs publics, il est désormais possible de passer à l'étape supérieure du blasphème en s'offrant un véritable banc de messe.
Exclusivement réservé aux fornications dominicales.







Demandez le programme!





















Puisque apparemment le monde moderne a sonné le rappel des troupes et décidé que les dites troupes devaient reprendre l'école, voici une mise en garde pour les principaux intéressés.



Notons au passage que cette image hautement subversive était en vente libre la semaine dernière dans une petite ville américaine. Mais que fait le FBI?


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* Si vous avez aimé l'école, vous allez adorer le travail.



Photo en D3























Afin d'éviter toute confusion dans l'esprit de celles et ceux qui ne maîtrisent pas complètement la géographie nord-américaine, je précise que ce n'est pas à Détroit, dans le Michigan, que je viens de passer quelques jours de vacances, mais bien à D 3, dans le Vermont.