Photos, livres, aventures.

Florilège

Avant de tous aller boire excessivement ce soir en divers lieux de débauche, vous fûtes nombreux cette année, pour des raisons que l'on ignore encore, à perdre du temps sur ce site au lieu de travailler. Certains s'y sont retrouvés délibérément, d'autre ont pris des voies plus hasardeuses. Parmi les mots ou les associations de mots qui vous ont mené ici, en voici quelques uns garantis authentiques et pourtant improbables de prime abord:

- Emile Nelligan la passante explication
- slogan sur les chevaux
- plongeur dans le soleil (Antoine)
- photo de l'étalon de lanne mont sur la jument (sic)
- poème sur le soleil couchant sous les tropiques
- le doute et les mensonges
- cabaret prozac
- pubis jeune fille
- manuel de civilité
- questionnaire indiscret à poser à un ami
- photos vieillards lubriques
- cochon d'Allemand
- photo banc de messe
- les crêpes d'Antoine
- 69 rue du Chat Noir
- la superstition dans la vie et dans le roman
- invasion mouche garage
- où se trouve l'émisphère nord sur une carte


Et ainsi de suite. Allez comprendre.




Série noire


















La semaine dernière, mouraient coup sur coup Christian Bourgois et Julien Gracq. Une grande perte pour le petit monde des lettres, dont nous fûmes attristés comme il se doit.
Ce qui ne nous empêcha pas de marcher dans les rues de Paris quelques jours après, et d'y constater que nous n'étions pas les seuls à regretter ce beau monde.







À midi



à Benoît Chaput




À midi, chacun lave son linge sale à sa porte.
Il nettoie comme il pleut.









Sans Marguerite







































Quatre heures et demie du soir en hiver.
Ce n'est pas un titre de livre, c'est simplement l'heure à laquelle
il fait nuit sous nos latitudes sombres.

De l'utilité des cabines téléphoniques




































En cas d'urgence, briser la glace.


Ah! Ils ont bien ri en été ceux que la modernité satellitaire a séduit de ses attraits sans fil, mais qu'ils m'expliquent aujourd'hui comment ils se protègent des tempêtes de neige avec leur cellulaire.




Prévoyance











P
arfois, comme aujourd'hui, je me félicite de ne pas avoir arrêté de fumer, sans quoi j'aurais été obligé de recommencer.






Les mystères de Paris et les Éléphants de la patrie















A
u mois d'octobre à Paris, la police des égouts a découvert un cinéma et un bar clandestins de plus de 400 m2,
dans les catacombes sous le Trocadero. D'après la dépêche, une enquête aurait été ouverte pour "vol d'électricité".

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Vous êtes intéressés par le sous-sol parisien, ses mystères, son usage illicite par d'interlopes nyctalopes, et son phénoménal pouvoir d'attraction sur la littérature populaire?
Il est donc temps pour vous de lire Les éléphants de la patrie, le nouveau livre de Jimmy Gladiator, en vente dès aujourd'hui!
Anar sincère et flamboyant, merveilleux poète, auteur entre autres de À spleen vaillant d'un rien possible, Gladiator livre ici son grand roman populaire, façon Zévaco déjanté publié dans la Série Noire. Calembours grotesques et jeux de mots foireux sont au rendez-vous, ça fait partie du charme de l'auteur, mais aussi de l'action et des rebondissements, avec notamment l'attaque du marché de la poésie de la place Saint-Sulpice par une troupe d'éléphants. Jubilatoire.




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Les éléphants de la patrie, 2007, 320p, 13 euros; éditions Libertalia, 21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris.

À spleen vaillant d'un rien possible, Paris, L'Harmattan, 2005.



Bleu brique sur fond clair




































En lettres blanches sur ce fond bleu, on aurait dit Bruxelles et c'était Montréal.

Quarante centimètres tout en couleurs à l'école de l'amour







À pieds, en ski, en traineau, ils sont venus. Une fois encore la preuve est faite que rien n'arrête un lecteur forcené, pas même les quarante centimètres de neige tombés depuis la veille.
C'est ainsi que cette semaine
L'Oie de Cravan a pu lancer sans coup férir deux nouveaux livres que l'on retrouvera sans tarder dans toutes les listes de Noël dignes de ce nom.

Elle et moi, de Gigi Perron, reprend l'intégralité de la BD parue dans Elle Québec, et l'on retrouve avec plaisir l'humour doux-amer qui faisait le charme de son précédent livre, Bandes d'humains (2003).
Notons qu'une fois encore, l'éditeur lent a renoncé à faire fortune en offrant au lecteur un tirage tout en couleurs.

De son côté, Julie Doucet continue avec À l'école de l'amour d'explorer le mélange de poésie et de collage qui nous avait déjà valu Je suis un K et Elle-humour. C'est souvent cynique, parfois cru - ou le contraire - ça ressemble à la vie certains mauvais jours, et dans le genre "réalisme noir" qui a fait sa marque du temps où elle publiait son journal, Julie Doucet trouve souvent le mot juste et simple qui fait que l'on s'y retrouve.



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Elle et moi est d'ores et déjà disponible en librairie au Québec, mais il faudra malheureusement patienter jusqu'au mois de janvier pour se procurer À l'école de l'amour.


Nuits fériées - Visiteurs uniques - Laboratoire clandestin

Qui l'eut cru? En ce début décembre, tandis que les banquises fondantes s'émiettent nuitamment sur les toits de Montréal et que les Russes se rendent une fois de plus pieds et poings liés au malade qui leur sert de chef, ce blog fête discrètement son premier anniversaire.

Pour l'occasion nous offrons à nos lecteurs et trices assidu(e)s une semaine complète de nuits fériées, ce qui, sous nos latitudes quasi australes, est une offre des plus avantageuses en cette saison.
Partant de rien, je ne m'attendais pas à grand chose en commençant l'an dernier à exposer mes photos et mes insignifiants commentaires, et pourtant, chaque mois un peu plus nombreuses, les visites ont continué à se succéder les unes aux autres, au point que nous devrions atteindre les 7000 visiteurs uniques (en langage internautique) d'ici une dizaine de jours.

Cela, évidement, a pour fâcheuse conséquence de m'encourager à continuer. Or, je vois bien qu'il y a longtemps que je n'ai pas mentionné l'Oie de Cravan et ses parutions sucrées.
Une éternité que je n'ai pas parlé de livres non plus, et pourtant. Ce n'est pas faute d'en avoir lu, mais encore faudrait-il avoir lu les bons. Ça reviendra, il s'agit seulement de faire une bonne pioche dans la pile d'attente près du lit.
Enfin, il sera temps bientôt de dévoiler le projet secret que nous fomentons depuis des mois dans le sous-sol d'un entrepôt en ruine au cœur du quartier chinois. De ce laboratoire clandestin encombré de machines que nous ne maîtrisons pas toujours, devrait surgir dans les prochains jours une créature étrange, née des cerveaux malades de quatre personnes dont trois au moins ne sont pas moi.
Cela s'appellera Le Bathyscaphe, en toute simplicité, et de cela aussi nous gloserons bientôt.